mercredi 30 septembre 2020

L’amour

 


L’amour, par les longues soirées pluvieuses, cherche les lieux abandonnés. Nous avons suivi ce chemin d’herbe qui s’en allait je ne sais où dans le dimanche de septembre. Il nous a conduits sur la hauteur où s’amassait la pluie comme une blanche forêt perdue. C’est là, dans une vigne terreuse et noircie, que me précédait mon amour. Je regardais avec compassion sous la soie mouillée ses épaules transparues, et sa main arrière, selon le geste de son écharpe fauve et trempée disant : “Encore plus loin ! Plus perdus encore”».

L’amour, dépendant du hasard, en devenait fragile et irréel. Je me sentais appartenir au monde, son cœur, ses pulsations. La vie me semblait liquide. Tout coulait autour de moi comme la sève des arbres, comme la salive ou la sueur, comme les pluies d’orage, comme tout ce que j’imaginais de lui, son odeur et son souffle, sa force et sa douceur.”

vendredi 25 septembre 2020

L'amour est un livre merveilleux

Quand j’ouvre
ton mille-feuilles
savoir et ne pas le dire
que ton fruit entre mes cuisses
me flue comme les bons mots d’un livre... 

Dans mon sang brûle la flamme du désir.
Embrasse-moi, tes baisers
sont plus doux que le miel.

Penche vers moi ta tête
et que je me repose tranquille,
jusqu'à ce que soufflera le jour joyeux
et s'enfuira l'ombre de la nuit.

 La nuit a laissé
des traces de rouge à lèvres
sur la peau de l’horizon.

L’aube est une marque d’amour.
L'amour est un livre merveilleux.

Le soleil était toujours présent

©Émilia

jeudi 24 septembre 2020

Si j’écrivais des chansons

 
Si je devais recommencer ma vie, j’apprendrai la musique.
J’apprendrai à jouer un instrument et merde si je dois commencer par le solfège ! De toute façon, on doit bien commencer par quelque-chose ! J’apprendrai ensuite à écouter les notes jusqu’à les voir apparaitre. J’apprendrai à les écrire et les lire. J’apprendrai à entendre la mélodie d’un cœur en particulier le tien même si je le connais déjà.
Si j’apprenais la musique, je jouerai pour toi. Je transformerai les notes en un chant si beau que les oiseaux pleureront de joie. Je chanterai au mieux, c’est-à-dire assurément avec humilité et je ferai danser ces mêmes oiseaux comme ils peuvent nous faire danser. Je créerai les plus belles mélodies, je jouerai des chansons majestueuses. Je vivrai musique mais pas n’importe laquelle, juste celle qui vibre en ton sein.
Si j’apprenais à jouer, je jouerai au clair de lune pour lui dire combien je t’admire. Je n’ai pas envie de dire que je t’aime, cela ne sert à rien, c’est égoïste. Non, je t’admire pour ce que tu fais, pour ce que tu es, pour ce que tu peux ressentir. Je t’admire pour ton travail, pour tes prouesses et tout cela je le chanterai haut et fort dans les rues ou les campagnes. Tu serais ma muse mais aussi mon idole…mon héro
Si j’apprenais un instrument, je choisirai le violon. C’est difficile mais c’est terriblement magnifique. Le violon parle comme un homme ; il pleure quand il est triste, il rit quand il est heureux. Certes, la guitare a aussi un très beau son, seulement les cordes pincées ne vibrent pas comme celles du violon. Elles glissent, elles sont sensibles et parlent au cœur comme j’aimerai parler au tien. J’étudierai en plus le piano parce que c’est beau. En fait, ce serait pour jouer sur celui qui est chez toi. Pour te réveiller la nuit avec une douce musique. Pour que tu viennes t’assoir à côté de moi, sentir ta tête se poser sur mon épaule et t’écouter soupirer dans le but de me dire que c’est beau même si je joue mal.
Si j’écrivais des chansons, je les imprégnerai de ton parfum. Je laisserai les notes effleurer ta peau afin de montrer ta beauté du coeur au monde, afin de te rendre plus forte, afin de faire de toi une légende, une divinité ou tout simplement un homme. Je te donnerai une raison d’aimer être un homme comme j’aime être une femme quand nous sommes ensemble. Les partitions enrouleraient ton corps, elles joueraient naturellement tel un orgue de barbarie. Son écho résonnerait loin, si loin qu’on s’envolerait en devenant deux inséparables hors de leur cage, libres et heureux de se bruler au soleil et de s’endormir sur la lune.

Si j’écrivais une seule chanson, ses paroles seraient les tiennes. Elles parleraient de ta vie, de ta tristesse ainsi que de ton bonheur. Elles auraient le goût de tes larmes, celui de tes baisers, celui de tes pensées. Parce que tes pensées ont aussi un goût ; un goût de framboise et de vanille, un goût de noix de pécan caramélisé. D’ailleurs, les notes fuseront sur l’océan quand je penserai à toi sur une plage, elles chevaucheront les sommets quand je me promènerai sur une route de montagne : Elles seront partout où j’irai. Elles seront aussi dans mes silences. Elles seront dans le rire des gens, elles seront à chaque coin de rue. Elles seront le vent dans les arbres, elles seront la lumière des étoiles, elles seront le centre de l’univers. Mais je crois qu’elles le sont déjà seulement, je ne les vois pas parce que je n’ai pas appris à lire la musique ni à la voir. 

Si je devais recommencer ma vie, j’apprendrai certainement la musique. Non pas pour te conquérir parce que cela serait stupide et complètement égoïste de ma part. Mais juste pour te rendre heureuse ou encore plus heureuse que tu ne pourrais l’être si tu l’es déjà. Et si tu demandais pourquoi, je te répondrai en chuchotant : « Parce que ça ne s’explique pas…c’est comme ça !

©Émilia

Dessin: ARTwork

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